Le printemps arrive à petits pas, vous vous intéressez à votre jardin, peut-être préparez-vous vos semis ? Vous vous dites que c’est le moment d’utiliser le compost que vous avez produit avec vos biodéchets toute l’année…

En premier lieu, vérification de la maturité du compost !

Le compost, situé au fond de votre composteur ou dans un tas que vous avez laissé maturer sous une bâche, est réputé mûr lorsque:

• les vers de compost (rouges et fins) sont partis
• l’aspect est grumeleux, brun-noir et sent bon 

Ici dans le Vercors comptez un an environ pour un cycle complet de décomposition.

Si votre compost vous semble stagner sans arriver à maturité, brassez-le pour réaérer et relancer le processus de décomposition. 

Ce compost mûr obtenu – si vous avez bien varié les apports de déchets de cuisine et déchets de jardin – est un très bon fertilisant – structurant et nutritif ! 

Mais attention, le compost n’est PAS du terreau ! Pour les semis et rempotage, je mélange le compost à du terreau en proportion adaptée à la plante concernée.

Les règles d’or de l’utilisation du compost : 

Je griffe le compost dans les 5 premiers cm de terre, sans jamais l’enfouir

Je recouvre toujours le compost épandu par un paillage adapté

Je n’abuse pas du compost – je vérifie si ma terre en a besoin et si les plantes qui s’y trouvent ou s’y trouveront en ont besoin (pleins de liens utiles sur le web !)

Si vous n’utilisez pas votre compost mûr tout de suite, stockez-le à l’abri de la chaleur et de l’humidité, il se gardera 1 an !

Tamis ou pas tamis ?

• Tamiser votre compost est utile si le compost sert aux semis, plantations ou sur la pelouse.

• Tamiser est nécessaire uniquement si le compost contient des gros morceaux de broyat de branches qu’il vaut mieux utiliser en paillage ou remettre dans le composteur.

Au printemps ou à l’automne ?

Le compost mûr peut aussi être utilisé en début d’automne et c’est même conseillé ! Les mêmes règles s’appliquent: j’épands et je paille…  L’avantage est que le compost termine tranquillement sa décomposition directement dans le sol et donnera une terre enrichie dès le début du printemps.

Et si votre compost est demi-mûr (déchets grossiers encore visibles, encore des vers de compost) : vous pouvez l’utiliser au printemps mais uniquement au pied des arbustes, arbres fruitiers qui le supporteront ; ou le laisser maturer tranquillement jusqu’à l’automne prochain.

Il est parfois préconisé de mettre le compost demi-mûr au jardin sous paillis à l’automne, mais dans nos régions à l’hiver froid il risque de ne pas avoir assez décomposé avant le printemps suivant et de gêner vos semis et plantations… à faire en tout début d’automne donc !

Pour aller plus loin, nous vous conseillons : 

• Rencontrons-nous sur les différents évènements de mai :
  • Le 7 mai à 14h30 : « Découverte du site de compostage collectif de Lans en Vercors (derrière l’église) » Vous repartirez avec du compost bien mûr à mettre dans vos plantations ! Lors de la journée éco-village organisée par le Conseil Municipale des Jeunes.
  • Le 15 mai après-midi sur le marché aux fleurs de St Nizier.
  • Le 22 mai, lors de la journée sur l’environnement de Méaudre.
• les formations “Cultiver sur sol vivant” et « Association des cultures / rotation des cultures » organisées par Vert&Co le 23 avril prochain avec Pascal Aspe de Terre Vivante au jardin de l’Echaud à Autrans : Inscriptions sur Matin et après-midi
• la lecture du livre “Composts et Paillis” de Denis Pepin, édition Terre Vivante
• la page Facebook « Jardinier.e.s des 4 Montagnes » animée par Lorraine Agofroy
• la lecture de la fiche technique “Interactions Sols/Composts, quels bénéfices pour le sol ?” par le Réseau Compost Citoyen (ici)