Pourquoi réduire nos déchets ménagers ? Ils sont enfouis, non ?

On vous en parlait ici il y a quelques mois. Nos « ordures ménagères résiduelles » – vous savez le moloch à couvercle noir, celui qui récupère tout ce qui n’est pas trié, composté ou mis en déchetterie – représentent pour les habitants des 4 Montagnes 3500 tonnes par an et partent en camion à 80 km d’ici.

Vous êtes curieux d’en savoir plus ? Vous n’êtes pas (encore) persuadés de REFUSER, RÉDUIRE, RÉUTILISER, RECYCLER et COMPOSTER ? Alors continuez la lecture, on a visité le centre de valorisation et d’enfouissement du SICTOM de la Bièvre auquel notre territoire des 4 Montagnes adhère pour les ordures ménagères.

Une fois le contenu des molochs noirs rassemblé à Fenat à Villard-de-Lans, nos 3 500 tonnes par an partent donc en camion pour 80 km de trajet jusqu’à Penol, près de la Côte Saint André. C’est un site d’enfouissement, mais on ne jette plus simplement dans un trou !

Pré-traitement
  1. Les sacs sont rouverts, passés au crible mécanique pour éliminer les déchets volumineux, et triés pour extraire les biodéchets (épluchures, etc – du compostable, quoi !). Les biodéchets sont fermentés à part pour en réduire le volume.
Casier d’enfouissement
  1. Les déchets et biodéchets fermentés sont transférés dans un « casier » – un trou sur une profondeur de 18 mètres – et tassé. Mais aussi surveillé, analysé, protégé des pluies si nécessaire. Au fond, les « jus » sont récupérés par pompage. Dedans, le biogaz est aspiré.

3. Les « jus » sont traités via dégradation biologique et filtration pour obtenir des « eaux claires ». Comme il n’y a pas de milieu naturel à proximité, difficile de s’en débarrasser! Le SICTOM vient de mettre en place la réutilisation de ces eaux claires en irriguant.. des saules plantés sur le plus vieux « casier » dont les déchets enfouis sont stabilisés.

traitement biogaz

4. Le biogaz capté est acheminé vers une unité d’évaporation pour être valorisé thermiquement: le biogaz est brûlé avec création de chaleur.

  ==> Explications plus précises de l’ensemble du traitement ici

Que de technologie ! Cela permet à nos déchets enfouis sous terre de ne rejeter « plus que » un peu de boue d’épuration, un peu de biogaz,… Mais c’est déjà beaucoup. Et il faut aussi y ajouter le transport des déchets qui aura généré pollution et consommation de pétrole, les matériaux et l’énergie nécessaire à la fabrication des membranes protectrices et des machines, sans parler évidemment du coût environnemental de fabrication initial de tout ce qu’on jette…

Et quel coût financier aussi pour nous ! Près de 2 millions d’€ par an pour gérer nos déchets des 4 Montagnes… Et il ne faut pas compter sur une baisse du coût à la tonne , car le coût d’enfouissement – déjà plus cher que le coût du recyclage – sera impacté par l’augmentation prévue par l’Etat de la taxe générale sur les activités polluantes. Il ne reste plus qu’à réduire le tonnage !

Heureusement, nos moyens individuels sont connus:

  • On REFUSE ce dont nous n’avons pas besoin (si, si ça en fait déjà beaucoup)
  • On RÉDUIT ce dont nous pensons avoir besoin
  • On RÉUTILISE au maximum (les copains en ont peut-être l’utilité)
  • On RECYCLE  lorsqu’il n’y a plus de réemploi possible (les consignes de tri sont simples !)
  • On COMPOSTE ce qui reste ! (et on obtient un bel engrais naturel pour nos jardinières 🙂 )

Cela semble difficile ? Alors lancez vous un défi à plusieurs, entre voisins, entre copains ! Chiche !!

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